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Comment faire de nos vacances des vraies vacances !

Gérer le stress dans nos escapades familiales

Ça peut parfois être stressant d’aller se détendre en famille. Comme la fois où on partait camper en nature et après plusieurs heures à essayer de faire rentrer tous nos bagages dans l’auto, on a finalement réussi…pour réaliser qu’il n’y avait plus de place pour les enfants !

Pour remédier aux tensions liées à nos escapades familiales, je propose qu’on se penche sur les facteurs de stress et leurs antidotes afin de gérer le stress et reconnecter avec la vie de parents en vacances !

Sonia Lupien, chercheuse canadienne sur le stress propose l’acronyme CINÉ pour retenir les ingrédients universels du stress :

  1. Contrôle (impression d’avoir peu ou pas de contrôle)
  2. Imprévus
  3. Nouveauté
  4. Égo menacé (avoir le sentiment que nos compétences sont remises en doute)
1er facteur de stress : Le contrôle

Tout d’abord, le sentiment d’avoir peu ou pas de CONTRÔLE sur ce qui se passe, ça crée du stress.

Comment accorder un certain pouvoir à nos enfants pour leur donner un sentiment de contrôle dans les sorties estivales et diminuer le stress?

  • Les impliquer : Plus nos jeunes sont impliqués dans le choix des activités et dans l’organisation, plus ils vont être participatifs et enthousiastes.

On peut cuisiner le lunch avec eux, se créer une playlist musicale avec leurs chansons préférées   pour la route, leur demander de faire la réservation d’une activité familiale… En plus de diminuer le stress, ça les responsabilise.

  • Leur offrir des choix encadrés avec lesquels nous sommes confortables. L’objectif étant de leur donner un certain contrôle, sans les laisser tout décider et en maintenant notre posture GUIDE. Quand c’est possible et que ça nous convient, on peut leur demander: « On va à la plage en avant-midi ou en après-midi? » On peut aussi leur remettre un montant pour leurs dépenses de voyage qu’ils gèrent à leur guise. Ça évite qu’ils nous demandent sans cesse qu’on leur achète des souvenirs dans les boutiques.
  • Avoir des attentes réalistes.

Souvent on se fait des scénarios idylliques de nos vacances et bien réalistement, ça se passe très rarement comme prévu avec des enfants !

Tout d’abord, il faut arrêter de penser qu’une sortie « qui se passe bien » signifie sans anicroches. Chacune de nos expériences chaotiques nous permet d’apprendre et de mieux se préparer pour la prochaine fois.

Plus la marge est grande entre mes attentes et la réalité, plus je serai frustré, insatisfait et plus     je vais être en RÉACTION. Pour lâcher prise, je me rappelle qu’une sortie AVEC des anicroches, ça fait partie du risque d’oser sortir avec nos enfants et que ce n’est pas un gros DRAME. Ainsi, on arrive à rester calme et à avoir accès à nos ressources intérieures pour trouver des solutions.

Donc la seule attente à avoir dans tout ce que l’on planifie, c’est l’attente que ça ne sera pas parfait et qu’il va y avoir des imprévus et que c’est ok.

  • Être empathique: Il peut arriver qu’on ait des plans et que les enfants n’aient plus envie d’y participer. Ça peut vraiment être décevant et nous donner l’impression, comme parent, qu’on perd le contrôle, mais si je réagis en m’imposant : « Tu n’as pas le choix de suivre, c’est comme ça! » ils vont davantage s’opposer. PLUS ON S’IMPOSE, PLUS LES ENFANTS S’OPPOSENT.

Si on arrive à être empathique et à trouver une source de motivation pour eux, ils seront plus enclins à s’ouvrir : « Ça ne te tente pas d’aller en Gaspésie. Tu aurais préféré rester ici? » « Tu sais qu’on pourrait ajouter des nouvelles trouvailles à ta collection de roches ou de coquillages ? Les couchers de soleil sont magnifiques, tes photos pour ton Insta feront des jaloux! » Parce   qu’en reprenant le contrôle sur notre réaction, on peut davantage reprendre le contrôle de la situation.

2e facteur de stress : L’imprévisibilité

Comment ne pas être démuni face aux impondérables?

  • Prévoir les imprévus pour éviter qu’on devienne stressé et émotif. Plus les imprévus seront « prévus » plus nous serons en maîtrise de nos émotions et donc de la situation.

On fait de la route ? On prépare un sac d’activités ou de jeux pour la voiture, des collations en masse, des charades… On prévoit marcher en ville ? On se prépare à motiver les troupes avec une pause gelato à l’air climatisée, on fait un jeu d’observation pendant la promenade, on met l’ado sur un projet photo ou création d’un « Reel » en lien avec l’activité…

  • L’HUMOUR est un excellent antidote au stress quand ça dérape, que les situations ne se passent pas comme prévu. Plus j’arrive à dédramatiser avec l’humour, plus l’atmosphère se détend et plus on arrive à utiliser notre système D pour trouver des solutions.
3e facteur de stress : La nouveauté

L’été rime avec nouveauté : nouvelle destination vacances, nouvelles activités, nouvelles rencontres…

  • Anticiper les éventuelles contraintes : face à la nouveauté, l’idée est que nos enfants détiennent suffisamment d’informations pour être sécurisés et que leurs attentes soient modérées. On peut réfléchir aux éventuelles contraintes et s’y préparer.

Par exemple, si on planifie aller à la ronde, on peut parler des manèges, aller les voir sur le site    internet, mais c’est aussi important de nommer que malgré la hâte, on va devoir être patient et faire des files d’attente toute la journée (à l’entrée, aux toilettes, pour faire des manèges, manger une crème glacée…).

Il se peut aussi que notre plus jeune n’ait pas la taille requise pour faire certains manèges donc on peut prévoir le coup en regardant déjà avec lui les ceux qu’il pourra faire et ceux qu’il ne    pourra pas faire. Ça peut éviter une crise devant le Boomerang.

4ième facteur de stress : Égo menacé
  • Agir en fonction de ce qui est le plus important pour nous : On est en visite chez une tante éloignée qu’on n’a pas vu depuis des années et notre enfant est en crise parce qu’il n’aime pas le souper qu’elle a préparé en considérant nos goûts. Ce genre de situations peut vite devenir anxiogène, surtout quand on ressent l’irritation des adultes à table. C’est alors que le fameux « conseil » de priver l’enfant de dessert nous ait lancé mais ça ne concorde pas avec nos valeurs…

Une question simple à se poser : qu’est-ce qui est le plus important pour moi? De faire bonne impression aux yeux de ma famille ou d’intervenir auprès de mon enfant en phase avec mes valeurs?

On aurait beau faire l’intervention idéale, il y aura toujours quelqu’un pour juger notre manière d’éduquer nos enfants. Pourquoi pas lâcher prise à ce que les autres pensent! Ce genre de situation peut même faire l’objet de conversations intéressantes, tant qu’on arrive à s’ouvrir à la perspective des autres et sortir de la défensive.

Opter pour l’empathie et la responsabilisation: On va faire une activité d’escalade avec nos enfants et notre ado est malhabile. Après quelques tentatives ratées, il refuse de poursuivre l’activité alors qu’on a payé cher. Il faut alors s’encadrer pour ne pas tomber dans la culpabilité : « C’est fini de payer des belles activités comme ça. C’est de l’argent jetée par les fenêtres! » On opte davantage pour l’empathie et la responsabilisation : « C’est frustrant…c’est plus difficile que tu pensais…tu peux prendre une pause, en profiter pour observer les plus expérimentés ou arrêter, mais on va devoir rester pour laisser tes frères profiter de l’activité. Comment tu as envie de vivre la suite? »

En résumé, 6 éléments-clés à retenir pour une gestion positive du stress en vacances

  • enfants impliqués = enfants motivés à participer
  • ça évite des déceptions
  • face aux résistances de nos enfants, l’empathie adoucit.
  • LES POSSIBLES CONTRAINTES pour diminuer les frustrations imprévues
  • c’est le meilleur anti-stress

Finalement, rappelons-nous que les situations les plus chaotiques font souvent les meilleures anecdotes de voyage!

Cette chronique t’inspire et tu aurais envie de préserver cette attitude zen avec tes enfants lors de leur retour en classe ?

Visionne notre conférence Stress sans détresse et réussite scolaire !

Pour écouter la chronique de COMMEUNIQUE, L’été de nos enfants, diffusée à l’émission Les matins d’ici estival à Radio-Canada, clique sur le lien ci-dessous : 9 août segment 8h15 : Prévoir/gérer les situations déplaisantes lors de nos sorties d’été en famille 

Émilie Vincent
Copropriétaire et formatrice chez Les Formations COMMEUNIQUE

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