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Il n’est jamais trop tard pour récupérer !

Récupérer, OUI c’est possible !

Extrait du livre «Être parent mode d’emploi»

Quand un besoin vital n’est pas comblé chez l’être humain, il entraîne un déséquilibre psycho-émotionnel et comportemental. Il y a des répercussions… je vois des symptômes. Tout comme un manque de fer ou de calcium provoque une carence sur le plan physique et un dysfonctionnement plus ou moins important du corps. Le déséquilibre sera proportionnel à l’ampleur de la carence. En manque d’un élément vital, mon corps réagira par un symptôme.

  • Manque de fer: anémie, faiblesse, apathie…
  • Manque de calcium: douleur musculaire, maladie des os, déséquilibre nerveux…

Il en est de même quant à certaines attitudes ou comportements de mon enfant. Quand l’un de ses besoins de base n’est pas comblé, il est en déséquilibre. Tout ce qu’il veut, c’est retrouver l’équilibre en posant un geste susceptible de combler ce besoin. Par exemple, l’enfant doit se sentir important aux yeux du parent. Il est donc impératif que je lui accorde de l’attention. S’il ne l’a pas, et si je ne réagis qu’au moment où il fait quelque chose qui me déplaît, il répétera ce comportement négatif, puisque ce dernier lui permet de recevoir mon attention.

Puisqu’un besoin est vital, il lui est plus difficile de ne pas avoir d’attention que de l’avoir d’une façon négative. En effet, si l’enfant ne ressent pas son importance quand il fait quelque chose de bien, comme jouer seul, il accaparera le parent d’une autre façon. Être important aux yeux de son parent lui est vital. Il s’agit d’un besoin instinctif. Il préférerait ne pas avoir à attirer l’attention d’une façon négative.

Malheureusement, si je ne suis pas conscient de ses manques, je verrai ses comportements inadéquats comme le fruit de mauvaises intentions de sa part. Je croirai qu’il agit dans le but de me déranger ou par méchanceté. Plutôt que de le combler, je vais faire l’inverse: selon le cas, je vais le rejeter, l’abaisser, l’humilier, etc. Ainsi, j’amplifierai son déséquilibre, ce qui est négatif tant pour moi que pour lui.


Si je vois qu’il n’est pas bien, si je le sais inquiet, rempli de peurs ou peu sûr de lui, peu intéressé, soumis, arrogant, très agité, jaloux, souvent rejeté par ses amis ou professeurs, s’il a de la difficulté à se confier, etc. Si je m’aperçois que je n’ai pas comblé un de ses besoins, souvent faute de connaissance ou de conscience, il m’est possible de me reprendre, de récupérer ce manque. Souvent, le parent soucieux de combler son enfant s’évalue, se juge lorsqu’il constate que son enfant éprouve des difficultés. Il se dit: ” Il est trop tard, le mal est fait. Je n’ai pu combler ce besoin “.


Non, il n’est pas trop tard. Nous avons cette possibilité de nous reprendre.


Réjouissez-vous de cette occasion de pouvoir récupérer. Tout ce qu’il vous reste à faire, c’est de prendre conscience, à la lumière de l’enseignement de ce livre, de ce qui reste à combler chez votre enfant, d’appliquer les méthodes suggérées avec confiance et surtout sans attendre une transformation immédiate. Déjà, en les appliquant, vous ressentirez la grande satisfaction d’être sur la bonne piste et de faire ce qui convient comme parent. C’est tout.

La récupération se réalise sans que nous ayons é nous préoccuper de l’âge actuel de l’enfant. S’en préoccuper est un piège trompeur. Il est difficile de récupérer si je me dis qu’à son âge, il ne devrait pas être comme ça et que, par conséquent, je le juge négativement.

À titre d’exemple, voici les attitudes à proscrire:

  • Juger qu’à 3 ans, il devrait avoir un comportement exemplaire, écouter les consignes automatiquement, manger tous les aliments que je lui offre au repas.
  • Juger qu’à 5 ans, mon enfant devrait être capable de s’habiller seul, de faire ses boucles seul, de ramasser correctement un verre de lait renversé, de faire son lit chaque matin sans que je le lui dise, de ne plus avoir aucune peur, de ne pas être timide, de manifester un amour inconditionnel envers ses frères et soeurs, sans jamais se quereller avec eux.
  • Juger qu’à 9 ans, il devrait pouvoir se garder seul et être responsable de la maison, ainsi que de son alimentation. Il devrait également faire sa chambre et ranger ses vêtements convenablement.
  • Juger qu’à 11 ans, il devrait pouvoir s’occuper seul de ses devoirs même si, jusqu’à maintenant, je ne l’ai pas soutenu avec patience, considération et une fermeté bienveillante au moment où il réalisait ses travaux précédemment.
  • Juger qu’à 15 ans, il devrait savoir ce qui est bon pour lui et posséder un bon jugement, assumer une grande partie des tâches familiales, obéir à mes demandes d’aide et rentrer à l’heure convenue par moi, sans contester.

Comme parent, nous nous attendons à des performances comparables, de la part de notre enfant, à celles des autres enfants du même âge. Il m’est donc difficile d’accepter que le mien n’ait pas acquis les habiletés ou le comportement souhaité, même s’il n’a pas eu l’occasion de l’expérimenter ou de le développer, ou tout simplement parce qu’il n’a pas les attitudes pour ce faire. Je me dis qu’à son âge, il ne devrait pas être comme ça. Il m’est difficile aussi, toujours parce que nous comparons et jugeons, d’accepter qu’il n’ait pas le potentiel, la dextérité, l’intérêt, la détermination ou le courage souhaité.
J’ai un enfant qui est très doué pour les sports, mais il n’aime pas le travail intellectuel. Il est peu intéressé et ne performe pas très bien à l’école. J’ai un enfant fort. Il aime tout ce qui est rustre, bruyant. De plus, il n’a aucune motricité fine, c’est-à-dire qu’il apprend très difficilement à
faire ses boucles, a de la difficulté à tenir ses ustensiles et donc à manger proprement. J’ai un enfant désordonné, peu attentif à ses effets personnels.

Il arrive aussi que le parent, déçu du comportement immature et dépendant de son enfant, soit impatient. Il afflige alors celui-ci de blâmes. Ne vous laissez pas tromper par vos attentes. Acceptez cette situation comme un parcours, un temps pendant lequel vous aurez à récupérer. Dites-vous que cette situation évoluera, qu’elle n’a rien de catastrophique pour l’instant, car chaque enfant est différent, avec ses forces et ses faiblesses. Chacun évolue différemment, en fonction de ce qu’il est, de ses habiletés, de son potentiel. Certaines qualités se développent plus tard que d’autres. Soyez donc patient et tolérant par rapport au rythme d’apprentissage de votre enfant.

Voici une clé extrêmement efficace pour que cette phase de récupération ait tout son impact. Ceci est très important. Agissez en vous disant que votre enfant, bien qu’il ait 6 ou 14 ans, est comme un petit dans ce domaine. Demandez-vous: ” Comment ferais-je avec lui, pour agir sur cette lacune, s’il n’avait qu’un, deux ou trois ans “? Demandez-vous à partir de quel âge ce besoin n’a pas été comblé chez lui. Si vous l’ignorez, supposez 3 ans. Appliquez la solution qui vous semble adéquate. Cette nouvelle façon de le percevoir vous permettra d’être plus compréhensif, aimant et patient. Autrement, vous ne
verrez que son âge et son incapacité, ce qui vous poussera à être davantage intolérant. Croyez-nous, cette piste est magique. N’accordez pas d’intérêt à ce qui n’est pas acquis. Agissez à partir de maintenant en lui permettant de développer ses aptitudes tout en comblant le besoin qui, chez lui, n’a pas été comblé. En effet, en agissant avec mon enfant de 6 ou 14 ans comme je le ferais avec un enfant de 3 ans, je lui permets d’apprendre et de développer cet
aspect, moins développé chez lui. Il est timide, inquiet, peu déterminé, égoïste, irresponsable, a un langage négatif envers lui et envers les autres, a peu confiance en lui, manque d’estime personnelle, etc.

Je dois avoir la patience et la tolérance dont je ferais preuve avec un enfant de 3 ans. Par rapport à certains apprentissages, je peux aussi imaginer l’attitude
qui serait mienne s’il venait d’un autre pays, puis agir de la sorte avec lui.

Mathieu a 7 ans. Il est timide, nerveux et peu sûr de lui. À la lumière du guide et des pistes suggérées, sa mère prend conscience de sa façon d’agir avec son enfant. En général, lorsque Mathieu a un comportement qui lui déplaît, elle lui adresse un regard foudroyant, le gronde sévèrement, l’éloigne d’elle en le confinant à sa chambre, se montre fermée, intolérante, le frappe ou encore, elle crie. Elle remarque que celui ci a souvent peur des réactions de sa mère, qu’il
est timide, peu sûr de lui et que l’attitude dont elle fait preuve est culpabilisante pour l’enfant.


LA MÈRE RÉCUPÈRE.
Ainsi, elle se montre tolérante envers le manque d’assurance de Mathieu et applique les pistes suggérées dans la section Besoin de sécurité. Elle s’interroge: À partir de quel moment ce besoin n’a-t-il pas été comblé chez Mathieu? Si c’est depuis sa naissance, elle le comble comme on comble un petit complètement dépendant (de ce point de vue, c’est un nouveau-né). Elle aura la patience et la tolérance envers lui, face à son manque d’assurance, comme si c’était un tout-petit.


Si le manque origine du moment où elle a cessé de se consacrer du temps et d’en accorder à son fils, et qu’elle l’a placé en garderie
lorsqu’il avait 4 ans, elle le comble et se dit intérieurement: De ce point de vue (la sécurité), il a les besoins qu’un enfant de 4 ans. Comment agirais-je s’il n’avait que 4 ans? Elle oriente son attitude en fonction de cette réflexion. Elle adapte ensuite ses interventions au fur et à mesure de son évolution. Comme on comble un petit, dépendant, elle le sécurise. Plus l’enfant présente le comportement ou la maturité d’un enfant plus jeune que son âge véritable, plus je devrai accorder de l’importance à la récupération et à l’expression de mes appréciations.

Si mon enfant me rend un simple service, puisque je suis dans la phase ” récupération “, je lui dirai avec enthousiasme: ” Tu m’as beaucoup aidé, j’apprécie le grand service que tu m’as rendu ” comme je fais d’instinct avec un enfant très jeune, à qui je dirais: ” Ah, comme je suis content! Tu m’as beaucoup aidé “. Son besoin de ressentir cette reconnaissance enthousiaste est aussi grand que celui d’un petit. Vous aurez l’impression d’exagérer, mais pour lui ce sera
normal, puisqu’il est en manque. Plus j’en mets, plus je le comble et le nourris, plus vite il développera son plein potentiel.


Voici un bon repère sur lequel je peux me baser pour évaluer le degré d’enthousiasme à y investir: l’emphase devrait être proportionnelle à la différence de taille entre nous. Ainsi, plus il vieillit, moins j’en mets. S’il a trois ans, j’y mets un enthousiasme proportionnel à la différence entre sa taille et la mienne. Plus il grandit, plus la différence entre nos tailles diminue. La situation est identique si je récupère: je le vois comme un petit enfant et j’investis l’énergie en conséquence. Plus il évolue, moins j’effectue de renforcement positif. La conscience apparaît à l’âge de raison (autour de 7 ans). Avec le petit qui n’a pas
atteint cet âge, j’en mets… Après 7 ans, je me garde toutefois d’exagérer, sauf si je récupère.

On récupère parce qu’on a agi, antérieurement, en mettant l’accent sur le négatif, en imposant de la pression.


Aussi pour compenser, dois-je manifester de l’emphase avec la même intensité que je le faisais en mode négatif. Si je disais, sur un ton de blâme: ” Eh que tu es bébé “… ” Tu n’es vraiment pas gentil “&” Tu es tellement paresseux “… ” Tu ne m’aides jamais “… je dois mettre la même intensité pour refaire l’équilibre en disant: ” Tu m’as rendu un grand service “… ” Tu es vraiment serviable “… ” Ça, c’est très responsable pour ton âge “.

On a inhibé un enfant avec une grande intensité, on doit le reconstruire (récupérer) avec la même intensité. Ceci me permettra de lâcher prise et de retourner aux valeurs fondamentales, de refaire cette réflexion : ” Mon enfant, en tant qu’être, est il plus important que mes attentes (idéaux) envers lui? Puis je mettre mes attentes de côté et lui permettre d’évoluer ? Celles-ci me rendent impatient, intolérant, voire même arrogant. Puis je lâcher prise et me concentrer
plutôt sur ce qui est beau en lui, ici et maintenant? Puis je le considérer comme unique, comme incomparable et tout simplement créer une relation enrichissante tant pour lui que pour moi “?


Ce lâcher prise me permettra d’être plus patient, plus tolérant. Pour ne pas être en réaction, je dois passer à l’action.


Voici quelques exemples de récupération, illustrés par le cas d’Émilie:

Émilie a 12 ans. Elle passe le plus clair de ses temps libres assise à regarder la télé. Ses parents sont déçus du manque d’intérêt de leur fille pour ses travaux scolaires et les activités extérieures. Ils lui disent constamment:: ” Veux tu bien fermer cette télé, “. ” Tu perds ton temps “, ” Tu es paresseuse “, ” Tu pourrais faire des sports, aller é la bibliothèque, jouer dehors “, etc. Ils l’accusent sans cesse et lui donnent des ordres. Comme Émilie réalise qu’elle déçoit ses parents, l’attitude de ceux-ci ne fait qu’accentuer son inertie, en plus d’implanter chez elle un sentiment de culpabilité et de l’éloigner de ses parents.

S’ils récupèrent, au lieu de voir Émilie négativement et de lui démontrer qu’elle est paresseuse et qu’elle manque d’intérêt (ce qui
n’est pas leur but), ils évaluent leur part de responsabilité et l’aident é développer d’autres intérêts (ce qui constitue leur objectif).

À la lumière des pistes suggérées dans le Besoin d’être admiré (réf. Livre être parent, mode d’emploi, p. 111), ceux ci se rendent compte
de la piètre complicité qu’ils ont développée avec leur fille en ne lui permettant pas d’expérimenter, en ne l’appuyant pas, en ne la soutenant pas dans ses expérimentations et en n’admirant pas ses compétences. Ils récupèrent, tout en tenant compte des goûts et de la personnalité d’Émilie.
– Émilie aime lire. Ils lui proposent des visites (parent-guide) à la bibliothèque, l’accompagnent et s’intéressent à ses lectures (parent-complice).
– Elle aime garder les enfants de la famille. Sa mère lui propose de faire paraître des annonces classées pour offrir ses services comme gardienne d’enfants aux gens de leur ville (parent-guide). Elle participe à la rédaction de son offre de service, l’accompagne dans sa démarche et l’encourage dans sa nouvelle entreprise (parent-complice).
– Elle aime les sports de raquette. Ses parents l’amènent jouer au badminton (parent-complice). Émilie se montre enthousiaste par des cours offerts par la Ville. Ils l’inscrivent et la conduisent à ses cours (parent-complice).
– Elle adore les chevaux. Son père lui propose des activités équestres qu’ils vont partager ensemble (parent-complice).
– Émilie s’intéresse peu à ses travaux scolaires. Elle bâcle en quelques minutes ses devoirs et leçons et néglige même de faire certains travaux scolaires obligatoires. Sa mère lui propose de fixer un moment, chaque soir, où elles travailleront ensemble dans la même pièce, pour lui redonner le goût d’un travail accompli sans lui imposer de pression (parent-guide et parent-complice). Il est même possible qu’Émilie commence à organiser elle même son temps pour ses travaux scolaires à cause de ses nouvelles activités et de la prise en charge de nouvelles responsabilités. L’enthousiasme et l’intérêt
développés dans une sphère ont souvent des effets positifs dans les autres.

Quand Émilie aura goûté aux plaisirs d’une vie plus remplie, ses parents pourront diminuer l’intensité de leur implication et Émilie sera davantage apte à se prendre en main. Ce nouveau rapport permettra souvent aux parents de refaire l’inventaire de leurs valeurs. Par exemple, dans le cas d’Émilie, celle ci ayant un grand besoin de complicité, ses parents ont investi du temps pour permettre à leur fille d’être plus active et de développer davantage ses intérêts et son
potentiel. Ils en retireront de grands profits. Plusieurs parents vivent de grandes souffrances du fait que leurs enfants manquent d’intérêt, sont apathiques et irresponsables. Un peu de complicité, pendant un certain temps, fait toute la différence.

Il ne faut pas oublier, par ailleurs, la puissance du modèle. Il s’agit d’une autre clé d’importance pour la réussite de cette récupération. Si, tout comme lui, je vis certaines souffrances: je n’ai pas confiance en moi, je suis orgueilleux, je manque de structure, etc., le modèle est négatif, et c’est ce qu’il a développé. Si je remplis mes vides et lui présente un modèle positif de ce que j’aimerais qu’il développe, la vitesse d’intégration sera accélérée de beaucoup. Elle sera aussi
proportionnelle aux changements positifs que j’apporterai en ce qui a trait à mes attitudes envers lui. À vous de jouer!

  • Je lâche prise, il apprend à lâcher prise.
  • Je suis respectueux, il peut développer le respect.
  • J’exprime de la compassion, il peut être compatissant envers ses frères et soeurs.


Lorsqu’on entreprend de récupérer face à un besoin non comblé chez notre enfant, les premières expériences ou tentatives peuvent s’avérer
décevantes. Nous nous attendons à un changement radical et immédiat. Or, c’est rarement le cas. Plusieurs réactions peuvent se produire chez l’enfant en fonction de son tempérament, de la gravité du besoin non comblé et de l’attitude des parents envers cet enfant ou son besoin.


Voici souvent ce qui se passe. Au début, le changement d’attitude du parent envers l’enfant a tendance à le dérouter. L’enfant ne sait pas si ce nouveau comportement est passager ou si le parent ne tente pas de le manipuler par une attention excessive. Résultat? Au début, l’enfant ne change pas. Il teste plutôt son parent.


Si l’enfant a accumulé une émotion négative face à ce manque (déception, frustration, etc.), celle-ci est toujours présente en lui. Aussi l’empêche-t-elle de communiquer réellement avec son parent. Quand celui-ci commence à combler ce besoin, l’enfant ne peut en profiter avant d’avoir dégagé, en l’exprimant, l’émotion qui empêche le besoin de se combler.

Attention: au début de la récupération, plus il y a de refoulement accumulé, plus grand est le risque que l’enfant exprime ses colères et ses frustrations par rapport à ses manques. S’il ressent que ma complicité lui a manqué à un moment important pour lui, toutes les frustrations alors accumulées risquent de ressortir. Il est normal qu’il en soit ainsi. Ma persévérance sera récompensée. Ce n’est pas parce qu’il m’en veut; c’est simplement que le mécanisme de
libération normal s’amorce afin de le libérer des frustrations qu’il a accumulées. Ce mécanisme se met en branle automatiquement, et inconsciemment, quand une personne obtient ce qu’elle attend. L’enfant veut donc me mettre é l’épreuve. Est-il sincère? Se demande-t-il. Est-ce qu’il y croit vraiment?

Souvent, le parent se décourage dès cette étape. Il cesse ses nouvelles actions et se dit que ses interventions n’aboutissent à rien. Erreur: même si elle est désagréable, une telle réaction de la part de l’enfant est saine. Elle signifie que l’enfant se vide des émotions négatives qu’il a accumulées pour faire place à ce qui est bon pour lui.

En outre, il est possible que l’enfant s’isole dans sa grande souffrance face à ce manque. à chaque tentative du parent, l’enfant joue l’indifférence. Il préfère ne pas reconnaître la nouvelle situation, celle-ci évoquant les occasions où il en a été privé. Or, intérieurement, un processus de guérison s’opère doucement. Dans quelque temps, le “dragon ” sortira et la plaie sera guérie. Dans toutes ces circonstances, seules la persévérance et l’acceptation des réactions de votre enfant vous permettront enfin de le combler.

Émilie Vincent
Copropriétaire et formatrice chez Les Formations COMMEUNIQUE

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