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Comment arrêter de crier, répéter, argumenter, punir…?

Les colères des parents

Une grande majorité de parents nous demandent comment faire pour arrêter de crier après leurs enfants parce qu’ils se sentent coupables et voient bien l’inutilité de cette projection de colère, parce que crier, c’est exprimer une colère.  

Crier c’est fendre l’air, c’est comme donner un coup d’épée dans l’eau. Si nous sommes  conscients, nous allons réaliser que de crier ne règle rien et ne fait qu’augmenter notre culpabilité et celle de nos enfants. 

Pourquoi est-ce que l’on se met en colère? Parce que nous avons peur et cela fait monter en nous des frustrations et des déceptions chaque fois que nous avons des attentes auxquelles notre enfant ne répond pas : nous avons peur d’avoir honte, d’être débordés ou dépassés par certaines situations ou d’être inadéquats et peur de ne pas réussir notre rôle de parent. Nous sommes devenus des parents stressés qui amenons nos peurs dans le présent. 

Pourquoi est-ce que nous projetons nos colères sur nos enfants? Nous leur en voulons d’être incompétents à combler nos manques et nos désirs; nous sommes frustrés parce que nous les voudrions parfaits et nous n’acceptons pas leur imperfection. Il est facile de s’en prendre à des enfants qui ne sont pas capables de se défendre pleinement et étant dépendants, dans certains cas, leur culpabilité les empêche de riposter. Ils sont faibles et démunis et perdent leurs moyens lorsqu’on les attaque. 

Toute cette peur qui nous habite doit trouver une forme concrète à l’extérieur pour justifier le bien-fondé de nos colères. C’est comme si nous disions à notre enfant : « Tu me fais du mal, c’est  

injuste pour moi » … et nous croyons répondre par la justice en l’attaquant, même si cela est très loin de l’amour. 

Nous croyons que la colère doit s’exprimer, qu’elle ne doit pas être refoulée. La question ici n’est pas de réprimer nos colères, la question est : qu’est-ce que nous poursuivons en utilisant la colère comme libérateur de nos souffrances? Tous les défauts de nos enfants justifient la preuve que nous avons raison de les accuser et de les condamner pour leurs mauvais comportements. Est-ce que nous tenons à avoir raison en provoquant des drames ou si nous sommes prêts à admettre que nous avons tort de projeter nos colères sur nos enfants et ainsi pouvoir conserver notre relation avec eux et notre paix d’esprit? 

La justice de l’amour établirait que personne n’est coupable et que seuls nous-mêmes sommes  responsables des émotions que nous vivons. Si c’est une haine de soi ou une haine de l’autre qui se traduit en colère, nous devons la regarder d’une façon honnête, la reconnaître et avoir le courage de vouloir la transformer à l’intérieur de nous sans nous attaquer et attaquer nos enfants. Dès que nous reprendrons notre responsabilité à 100%, nous reprendrons notre pouvoir « d’être aimant » plutôt que de confondre la colère avec la force, alors que c’est de la faiblesse. 

Il ne sert à rien d’agir au niveau de nos colères parce qu’elles ne sont qu’un effet occasionné par une émotion négative à l’intérieur de nous. Il ne sert à rien de se dire : « il faut que j’arrête de crier après mes enfants »  et de se retenir,  car cela garde vivant à l’intérieur de nous la cause de nos frustrations, de nos déceptions, de nos manques et notre sentiment d’injustice parce que tout ne va pas comme nous le désirons. 

Refréner nos colères envers nos enfants va tout simplement faire en sorte que nous allons déplacer notre colère sur nous-mêmes en nous sabotant et nous faisant arriver des accidents et des maladies, ou encore nous allons déplacer notre agressivité d’une façon subtile ou directe sur notre conjoint, nos parents et sur toutes les personnes ou les événements qui nous frustrent. Éloigner le problème et le mettre ailleurs ne nous apportera pas la paix et rien ne se réglera à l’intérieur de nous; nous continuerons à souffrir de ces manques. 

Comment être? 

Les simples pas que nous avons à faire lorsqu’une colère monte en nous, c’est d’accepter l’émotion telle qu’elle est, sans la combattre, et si nous la projetons à l’extérieur surtout de ne pas se culpabiliser, car le jeu de l’ego est de rendre la culpabilité réelle. Simplement, observer notre colère et se dire : « regarde dont ça, je crois encore que la colère va m’apporter du pouvoir »… et chaque fois, faire un recul dans notre pensée, admettre que nous n’aimons pas l’émotion que nous ressentons, voir son insignifiance et son inutilité. 

Ce qu’il faut, c’est agir sur la cause parce que c’est sur elle que nous devons travailler si nous voulons nous transformer. Lâchons nos enfants et arrêtons de déverser notre fiel sur eux. La seule responsabilité et le seul réel pouvoir que nous avons sont de nous transformer et tout notre monde changera à l’extérieur. 

Voici trois étapes simples et efficaces pour faire disparaître nos colères : 

  • Au lieu de réagir, la première étape est de m’arrêter dès qu’une pointe de jugement, de sentiment de manque, d’irritation, d’impatience ou d’intolérance monte en moi, parce que mon enfant ne répond pas à ce que j’aimerais obtenir de lui. Je dois m’arrêter pour être conscient de ce sentiment.  Si je ne le regarde pas, je ne pourrai jamais arrêter de faire des colères. 
  • La deuxième étape est de faire un recul dans mon esprit, comme si je faisais un pas en arrière pour observer que maintenant je suis dans la peur et l’accepter pour qu’une pointe de raison, de gros bon sens monte en moi et que je puisse reprendre mon pouvoir intérieur et choisir autre chose pour moi et pour mon enfant.  

Accepter, veut tout simplement dire reconnaître que ce qui se passe n’est pas dangereux, n’est pas la fin du monde, que je n’ai pas à en faire un drame, parce qu’à chaque fois que je perçois quelque chose comme un drame, c’est parce que je veux voir cela comme grave et démontrer à mon enfant qu’il est coupable et responsable de l’émotion que je vis. 

  • La troisième étape est de défaire cette émotion de haine en la regardant et demander l’aide de mon esprit juste, à la partie saine à l’intérieur de moi, à l’amour en moi, pour que moi qui suis dans mon ego, je choisisse de défaire cette émotion de colère et décide de faire le choix conscient de refuser d’entrer dans l’impatience et l’intolérance et d’agir avec calme. Là je vais avoir de l’influence sur mon enfant.  

Plus je vais faire le choix conscient de défaire mes émotions de colère chaque fois qu’elles montent en moi, plus le désir de faire des colères va disparaître parce que les émotions d’agressivité, de haine et de rancœur vont s’effacer de mon esprit pour ne plus revenir et naturellement je vais arrêter de faire des colères et de crier. Au lieu de réagir je vais être capable d’agir en faisant des Actions Aidantes et Aimantes, comme transmis dans l’enseignement Parent-guide, Parent-complice. Vous y trouverez dès le premier cours « comment réparer si vous avez crié après votre enfant » pour ne pas qu’il accumule des émotions négatives à l’intérieur de lui. 

Vous pourrez ainsi résoudre vos difficultés avec l’amour plutôt qu’avec vos colères qui ne sont que de la haine et des projections de culpabilité. 

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Voilà une partie de la réponse pour sortir de nos colères. Vous trouverez un mode d’emploi complet dans la formation Parent-guide, Parent-complice en ligne ou en salle avec un de nos formateurs.  

Une formation sans précédent, qui transformera radicalement votre vie de parent ! 

Les Formations COMMEUNIQUE INC. offrent aussi des conférences aux PARENTS et formations ou ateliers aux ÉDUCATRICES et aux ENSEIGNANTS basés sur des approches relationnelles entre enfants et intervenants. Pour toutes informations : 450-461-2401 

Émilie Vincent
Copropriétaire et formatrice chez Les Formations COMMEUNIQUE

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