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 Mon enfant manque de confiance et d’estime personnelle 

 À la recherche de solutions imminentes, plusieurs parents et intervenants assistent à nos ateliers et nous consultent avec les meilleures intentions du monde afin d’aider les enfants à s’épanouir et à dépasser leurs difficultés.

 Observons ensemble la difficulté des parents de Jacob, qui souhaitent que leur fils acquière une saine confiance en lui. 

Les parents de Jacob sont inquiets pour leur enfant qui semble manquer de confiance en lui et d’estime personnelle. Michel le papa troublé par le caractère introverti et la timidité de son fils, exerce de la pression sur lui en lui faisant souvent la morale. Il lui dit: «Il faut avoir confiance en soi et arrêter d’avoir peur. Ne sois pas aussi timide, prends ta place.» Vanessa sa maman au contraire, le surprotège de peur qu’il se sente inférieur (ce qu’inconsciemment elle vit elle-même) et le survalorise en le complimentant exagérément.

 Par quoi?… Par où commencer?… Par Soi-même. 

 La plupart du temps, nos problèmes ne se règlent pas parce que nous tentons de les résoudre à l’extérieur de nous alors que tout ce que nous percevons à l’extérieur n’est que le reflet de notre état intérieur. C’est donc en nous, à la source, que nous devons travailler

Michel aimerait que son fils développe sa confiance en lui. Pourtant, ce que Michel projette sur son fils est sa non-confiance en celui-ci. Il a peur pour Jacob et lui demande de ne plus avoir peur et d’avoir confiance. 

Il est primordial de réaliser cette incohérence sans se juger. 

De mes pensées découlent mes émotions et ma communication verbale et non verbale. Mes pensées (même inconscientes) dictent aussi mes actions. 

En entretenant dans mon esprit la croyance que mon fils manque de confiance et d’estime, je lui transmets ma croyance en ce manque et cette non-confiance alimente cette croyance chez Jacob. 

En n’étant pas accueilli dans son ressenti, la peur de Jacob grandit, en plus du sentiment de ne pas être adéquat dans sa manière de vivre ses expériences et de les ressentir. Je lui envoie aussi comme message qu’il ne peut pas se fier à son ressenti, sa petite voix intérieure, que ses émotions sont erronées et absurdes alors que pour lui, elles sont bien réelles. Comment Jacob peut-il développer sa confiance si le message que je lui envoie est qu’il ne peut pas se fier à lui-même, qu’il devrait être autrement? 

La même chose se produit chez la maman de Jacob qui lui communique aussi ses peurs en le surprotégeant. Elle l’enferme dans sa non-confiance en l’empêchant de vivre des expériences qui pourraient lui permettre de développer sa résilience, sa force de caractère et son courage. 

En le surprotégeant de peur qu’il se sente inférieur, elle lui communique qu’il l’est, qu’il n’a pas tout ce qu’il faut pour faire face à ses difficultés et qu’il a besoin d’elle, car il ne peut y arriver de lui-même. 

Inconsciemment, en surprotégeant son fils, c’est elle-même qu’elle tente de protéger : se protéger des émotions désagréables auxquelles elle serait confrontée si son enfant vivait un échec. 

Nous interférons constamment dans les expériences de nos enfants en croyant savoir ce qui est bon pour eux. Nous les emprisonnons dans nos attentes et idéaux ce qui les empêche de nous dévoiler leur vraie nature. 

Et si nous partions réellement à la rencontre de nos enfants, de Jacob, Alice, Jérémie…qui pourraient nous surprendre et se dépasser n’étant plus enchaînés par nos peurs et nos attentes? Et si aimer véritablement nos enfants, c’était de les libérer de notre ego (nos peurs), de notre désir de perfection qui nous conforterait dans le nôtre? 

À la lumière de ces prises de conscience, comment accompagner Jacob vers le développement de sa confiance et de son estime personnelle? 

Ne plus avoir peur, c’est aimer. C’est accepter ce qui est sans tenter de le modifier. C’est accueillir pleinement l’autre et l’accompagner dans son cheminement à lui. 

Ce que je devrais faire comme parent : 

1) Reprendre la projection :

Aller puiser dans ma force intérieure pour regarder Jacob comme un miroir qui reflète mes propres peurs. Chaque fois que la peur monte en moi, réaliser que c’est la mienne et 3 

refuser de l’alimenter par mon mental-ego, car en acceptant cette croyance, je la matérialise, la rends réelle puisque mes façons de faire en seront teintées. 

2) Reconnaître et accepter : Accepter qu’actuellement je nousperçoivedans la faiblesse. Accepter le point de vue de l’amour(vision)au lieu del’interprétation que produitla peur en moi (fausse croyance) en reconnaissant que je me trompe sur ce que je crois.

Faire ressentir à Jacob qu’on l’aime et l’accepter pleinement dans sa manière d’être actuelle sans vouloir le changer : le laisser se développer à son rythme et mettre l’accent sur ses forces en voyant le bon en lui. 

3) Défaire l’émotion : Chaque fois qu’une pensée de peur ou de manque monte à mon esprit, que ce soit envers moi-même ou envers mon enfant, faire un recul, arrêter cette pensée de jugement, la refuser et permettre à l’émotion de se défaire à travers moi. 

4) Avoir la vision : Afin de donner à Jacob accès à sa force intérieure, je me connecte à la mienne en prenant conscience que Jacob et moi avons déjà tout le potentiel en nous pour faire face aux défis du quotidien. 

Lorsque j’aurai accompli mon travail intérieur sur moi-même du défaire de mes fausses croyances (ego), je pourrai alors poser de vraies Actions, Aidantes et Aimantes à l’extérieur. 

Actions, Aidantes, Aimantes : 

Être un modèle et avec douceur dépasser mes peurs en confrontant ce qui me fait peur pour réaliser qu’il n’y a rien de dangereux à rencontrer des gens. Faire les premiers pas, m’exprimer, partager, communiquer, m’inscrire à des cours selon mes champs d’intérêts, etc. 

Lorsque mon enfant est affecté par ses peurs, accueillir son ressenti sans jugement. Mettre des mots sur ce qu’il vit et lui permettre de le verbaliser sans le conseiller, moraliser ou chercher des solutions. Une simple présence suffit. Regarder la peur sans avoir peur de la peur et se servir des yeux de l’amour pour reconnaître que sa peur est en réalité un appel à l’amour. Là, Jacob se sentira plus fort parce que soutenu par ma complicité. 

Mettre Jacob en contact avec ses propres ressources. Que peut-il faire quand il a peur, quelles sont ses propres solutions? Et explorer avec lui tous les scénarios, car cela lui permettra de laisser les émotions monter en lui dans un contexte où il se sent en sécurité. Il apprendra petit à petit à se désensibiliser de la peur, à l’apprivoiser pour éventuellement la dépasser. 

Vous aimeriez découvrir de nombreux exemples pour vous aider dans votre rôle de parent? Vous trouverez un mode d’emploi complet dans la formation Parent-guide, Parent-complice en salle avec un de nos formateurs !

Ou en ligne (20 heures de formation pré-enregistré)  

Émilie Vincent
Copropriétaire et formatrice chez Les formations COMMEUNIQUE

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