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La lenteur le matin

Pour en venir à bout de la lenteur du matin !

Comme parent, on se lève les matins de semaine, par sens du devoir et des responsabilités. C’est rarement pour le plaisir de se lever.

Les enfants, eux aussi en général n’éprouvent pas de plaisir à se lever le matin pour aller à l’école ou au service de garde, surtout qu’ils n’ont pas développé le sens du devoir. Ça peut expliquer pourquoi ils manquent d’enthousiasme pour se préparer le matin.

On a souvent tendance à se plaindre et à chicaner nos enfants quand c’est lent le matin. Et pourtant, leur motivation serait beaucoup plus grande si l’ambiance matinale était agréable et qu’on les aidait à s’encadrer.

Alors comment gérer les matins chaotiques sans abimer la relation avec nos enfants?

Il faut d’abord prendre un pas de recul pour observer comment se déroulent nos matins et cibler la CAUSE de nos difficultés.

On peut ensuite mettre des moyens en place pour rendre nos matins plus efficaces.

  • L’organisation

Si j’observe que, comme parent, je suis moi-même désorganisé, je peux résoudre le problème grâce à deux atouts puissants : disponibilité et préparation ! C’est encore plus important si je suis seule à gérer les matins! Plus je suis disponible pour soutenir mes enfants dans chaque étape de la routine, moins je suis stressée et plus nos matins sont efficaces.

Beaucoup de parents bénéficient de se lever plus tôt, pour être prêts et disponibles au levé des enfants. C’est moins fatigant de se lever une demi-heure plus tôt qu’à l’habitude et de vivre un matin agréable que de se lever plus tard, mais de vivre un matin conflictuel.

Préparer les lunchs la veille et mettre d’avance la table pour le déjeuner est aussi très aidant. Le déjeuner est souvent l’étape la plus longue. Quand on doit partir très tôt pour le travail, on prépare à l’avance des collation santé, qu’on peut manger sur la route.

  • La gestion du temps

Les enfants ont peu ou pas de notion du temps. On a parfois nous-même du mal à arriver à l’heure alors imaginez les enfants! Ils ont besoin qu’on leur offre des repères clairs. On peut décortiquer avec eux les étapes de la routine (déjeuner, brossage de dents, habillage…) et déterminer un temps pour chaque étape en utilisant un repère visuel. On peut utiliser une horloge à aiguilles et mettre une petite gommette sur des heures précises : comme à 7h15, tu dois avoir terminé de déjeuner…à 7h30, tu dois être habillé. Ça responsabilise les enfants et les rend plus autonomes. On peut les soutenir en leur faisant des petits rappels ou les référer à l’horloge : « Wow, tu es déjà habillé. Tu as été plus rapide que l’horloge! Si tu continues comme ça, tu vas même avoir un 10 minutes pour jouer avant de partir ! » Quand on offre un encadrement indirect (pictogramme, repères de temps, sonnerie quand le temps est écoulé), ça diminue les conflits parents-enfants.

Quand on établit une structure matinale, il est important de tenir compte de nos besoins mutuels : « Tu as besoin d’avoir du temps pour jouer le matin et moi j’ai besoin qu’on soit parti de la maison à 7h45. Comment on peut conjuguer tout ça ? » On peut expliquer à notre enfant que pour avoir du temps pour jouer, il doit faire ses tâches dans un temps donné. En lui démontrant qu’il bénéficiera de sa rapidité, il sera plus motivé que s’il perçoit notre demande comme une contrainte dans notre unique intérêt.

Pour nos ados on les laisse davantage gérer leur temps, mais comme on sait qu’ils aiment dormir le plus tard possible le matin, on peut les encourager à préparer leur lunch et vêtements la veille pour pouvoir se lever un peu plus tard.

  • Le manque d’intérêt de nos enfants et de l’ambiance négative

Rien ne ralentit plus les matins que les tensions ambiantes. Pour que l’atmosphère soit plus agréable et que nos enfants soient plus motivés, on peut opter pour les encouragements versus les menaces.

Il y a une grande nuance entre la menace : « Non, tu ne peux pas jouer tant que tu n’as pas fini tes tâches! » et l’encouragement : « Oui, tu vas avoir du temps pour jouer quand tu auras terminé tes tâches! »

La manière dont on communique a beaucoup d’impact sur la motivation. Et le jeu aussi ! Apprenons à être créatif pour motiver nos enfants par le jeu : on fait la course pour l’habillage, on joue à « Ne fait pas ce que je te dis! ». Comme les jeunes enfants adorent faire le contraire de ce qu’on leur demande, on peut s’amuser à leur dire : « Surtout ne t’habilles pas rapidement sinon je vais vraiment être fâché! » et hop, on les voit s’activer en riant pour s’habiller en vitesse!

Pour les ados, une bonne odeur de bacon dans la cuisine peut être une belle motivation à se lever!

Pour les plus jeunes, l’hiver, on peut les motiver en leur disant que s’ils se préparent rapidement, ils pourront déblayer la voiture. » Pour les ados, on oublie ce truc-là ! 😊

Nourrir la connexion crée une ambiance positive. Je vous invite à vous poser régulièrement la question suivante : « Est-ce que je donne autant que je demande ? » Les études démontrent que quand l’attachement est activé, les enfants collaborent beaucoup plus. Est-ce que je donne de l’affection, des sourires, des encouragements, du renforcement positif, de l’humour autant que je demande : « Brosse tes dents, plus vite, va faire ton lit! »

Quand il y a plus de demandes que de dons, l’enfant est démotivé et nous fait ressentir ce déséquilibre par de la non-écoute et une attitude négative.

On observe aussi qu’il arrive que nos enfants soient à peine levés du lit qu’on est déjà dans les conflits!

Après une nuit de sommeil, nos enfants sont souvent assoiffés de connexion ! Je suggère à tous les parents de faire de la connexion matinale la priorité. Je vous assure que ce n’est pas une perte de temps ! On peut prévoir un 5 minutes d’affection au réveil pour se coller, se raconter nos rêves, se réveiller en douceur. Pour un ado, je prends une voix douce, je lui flatte le dos. Je lui permets un réveil plus progressif. Je lui demande s’il a bien dormi. C’est étonnant comme la qualité de l’accueil du matin peut avoir un grand impact sur l’efficacité de nos enfants.

  • Nos enfants s’opposent !

La contre-volonté, communément appelée opposition, est une défense naturelle contre la volonté des autres, qui permet à l’enfant de protéger son individualité pour se développer comme un être distinct.

Quand on donne des ordres, qu’on s’impose, qu’on parle aux enfants sur un ton désagréable ou qu’on les menace, on active leur instinct de contre-volonté ce qui les pousse à faire le contraire de ce qu’on leur demande, de s’opposer et de ne pas collaborer.

Cette réponse défensive de l’enfant est la plus incomprise des parents et la plus difficile à gérer. Il faut apprendre à la déjouer.

L’antidote ultime à la contre-volonté est l’attachement. Alors quand on fait des demandes à nos enfants, il faut s’assurer de connecter d’abord. Connecter d’abord, guider ensuite.

Connecter, c’est entrer en relation avec lui en lui faisant un sourire, un toucher affectueux, une blague, en m’intéressant d’abord à ce qu’il est en train de faire. Ça nous rapproche de nos enfants et ça favorise l’écoute et la collaboration.

En résumé, on s’observe, on cible ce qui cause nos difficultés et on met des actions concrètes en place pour remédier aux irritants.

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Pour écouter la chronique de COMMEUNIQUE, L’été de nos enfants,diffusée à l’émission Les matins d’ici estival à Radio-Canada, clique sur le lien ci-dessous : 23 août segment 8h13 : Comment gérer les matins difficiles

Émilie Vincent
Formatrice et copropriétaire de Les Formations COMMEUNIQUE

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